Marie Darrieussecq signe un récit enchanteur sur la courte vie de la peintre allemande Paula Modersohn-Becker. Et rend un vibrant hommage à une oeuvre majeure du XXe siècle.
Paula Modersohn-Becker était une jeune peintre allemande, amie du poète Rainer Maria Rilke et épouse du peintre Otto Modersohn, qui a vécu à la fin du XIX siècle et au début du XXe, et dont la vie a tragiquement pris fin à seulement 31 ans. Peindre occupait tout son temps, tout son esprit. Nécessitait tous les éloignements. Elle a fait de nombreux séjours à Paris, seule, elle qui aimait tant Gauguin et Matisse. Elle avait besoin de prendre part au bouillonnement artistique de la capitale française. Elle était d’une modernité folle : ses portraits de femmes, sans ombre ni perspective, possèdent une vérité et une présence rarement vues jusque là. C’est ainsi la première peintre à s’être représentée enceinte. Marie Darrieussecq a un jour un « coup de cœur absolu » pour une oeuvre de l’artiste qu’elle découvre par hasard. A partir de là, elle se documente sur elle, épluche son journal, sa correspondance, notamment avec Rilke, les ouvrages parus en Allemagne… Elle raconte Paula au présent, décrit ses toiles, sa caractère spontané. Le résultat est un court livre qui emporte le lecteur dès les premières pages, et qui donne envie de découvrir le travail de cette artiste tellement en avance sur son temps.
–À offrir à : Un amateur d’art évidemment.
–La citation :
–L’anecdote : Marie Darrieussecq a découvert l’existence de Paula en 2010 à travers un mail pour un colloque de psychanalyse (!) qui était illustré par une oeuvre de l’artiste.
–En pratique : Publié chez P.O.L, 160 pages, 15 €, et en poche chez Folio, 6 €.